Biography

Stevla est né en 1974 dans les quartiers populaires de Bruxelles. Aîné d’une fratrie de cinq enfants, la passion pour le dessin naît dès son plus jeune âge. A l’école, à défaut de pouvoir illustrer ses cahiers par de jolies couvertures, il les arborait de petits dessins et collages. Ce qui ne manquait d’éveiller la curiosité, voire l’intrigue, de ses camarades de classe issus familles «non-modestes ». L’adolescence fut marquée par la proximité et la fréquentation de bandes de jeunes, dans toute la complexité de la misère sociale qui jalonnait les cités grandissantes. Avec le plus âgé de ses frères, ils s’adonnent avec convictions (innocentes) à l’expression dans l’art urbain.

Dans les années 80, sous leurs pseudos « Jesy et Roy », leurs tags, graffitis, pochoirs et slogans ont pu survivre plusieurs années dans leur quartier, avant d’être recouverts par d’autres mouvances. Les murs de leur chambre d’ado étaient comme une toile d’expérimentation jusqu’à envahir les murs « Barbie » de leurs sœurs.

En 1994, déménagement de toute la famille vers la vallée de la Meuse à Namur, où Stevla achèvera quelques années plus tard ses études supérieures en sciences sociales. L’art urbain est mis en sommeil au profit d’une période artistique plus vénale afin de permettre de boire des coups avec les potes sur le campus. Dans les jumpings équestres, un van tracté par une berline allemande était une bonne proie pour présenter une toile peinte à l’huile avec leur pur-sang ou hanovrien en 50X70 sur base d’une photographie prise au jumping précédent

L’entrée dans la vie professionnelle en 1999 dans le milieu financier, a fait naître un besoin d’évasion par la peinture. Ses œuvres s’inscrivaient dans un courant expressionniste abstrait et pop art, en alternant les nus, les paysages, les visages et les places publiques. Pour décorer sa demeure, il se teste au trompe l’œil sur les murs en variant les techniques : pochoirs, aérosols, peintures acryliques, glacis, … Lorsque la technique est bien prise en main, il participe à quelques expositions locales en Belgique ou dans les sièges de compagnies d’assurances. Lors de ses vacances aveyronnaises, Stevla se permet de proposer des fresques géantes dans deux hôtels à Nant et à Laguiole en échange de l’effacement de la note du bar. De l’acrylique et de l’huile contre du vin et de la bière…

Début 2015, il abandonne sa vie aisée de dirigeant d’entreprises, pour s’installer dans la Baie de La Baule. Ce détachement à l’expansion de la société de consommation lui offre un sentiment de liberté créatrice. Ses œuvres deviennent mariage entre le narratif et le figuratif en s’attachant davantage à écrire une « histoire », avec parfois un certain engagement politique ou un regard critique.